Pour commencer, « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », vous connaissez cet adage qui peut s’appliquer dans la prise de vue de paysages. Mais pour avoir une analyse plus concrète sur ce qui fera ou non une belle photographie paysagère, retenez d’ores-et-déjà que ce n’est pas un mais un ensemble d’éléments qui mis bout à bout feront le tout.
En somme, Il y a plusieurs axes de réponses possibles pour répondre à la question :
- L’axe technique
- L’axe post-traitement / édition
- Et enfin l’axe artistique
L’axe Technique
Examinons en premier l’axe technique, si tout équipement suffit à prendre une belle photographie et restituer un beau paysage. Vous n’avez probablement pas un budget extensible à l’infini, il vous faut apprendre avec cette contrainte, avec votre équipement. Alors oui, vous n’avez peut être pas l’objectif de dernier cri, mais vous en avez déjà un !
Vous vous devez de maitriser parfaitement votre équipement pour appliquer les bons réglages devant une situation donnée (iso, vitesse, ouverture).
Sans compter que si les matériels ont fait d’énorme progrès, aucun n’a encore la capacité de l’œil humain. La palette exposée par un paysage a une très grande amplitude dynamique dans la plupart des cas, vous ne pourrez pas la capturer correctement en une prise. Vous qui êtes photographe, vous devez le savoir et savoir réagir en conséquence !
Il en est de même pour le mode tout automatique, l’IA (Intelligence Artificielle) de votre boitier s’appuie sur un micro-processeur très puissant pour scanner numériquement des points répartis sur l’image et recherche dans sa mémoire parmi plusieurs dizaines de milliers d’images références, celle-qui ressemble le plus possible à la vôtre pour y appliquer un réglage de référence. Ces paramètres fonctionnent bien, mais ils ont le principal défaut d’appliquer à votre situation un paramètre moyen … vous vous limiterez à un résultat moyen ! C’est dommage, non ?
Alors autant essayer de personnaliser votre style, apprendre à réagir à la lecture de votre histogramme de chacune de vos photos et d’agir sur le bon paramètre. Vous verrez ce n’est pas si compliqué que l’on voudrait vous faire croire.
Si vous vous sentez un peu perdu, peut-être avez-vous besoin de consolider vos bases … pourquoi ne pas le faire suivre quelques cours en ligne pour renforcer vos acquis ? .
Pour compléter l’approche technique. Je vous invite à lire mes articles dédiés :
- Lien Quel accessoire pour faire de la photographie de paysage ?
- Lien Quelle ouverture pour une photo de paysage ?
L’axe Post-traitement & Edition
Vaste sujet que je détaillerai peu à peu dans de prochains articles, mais sachez que le post-traitement est une étape nécessaire pour finaliser le processus de la création de votre photo. Il s’applique à tous les domaines de la photographie (Portrait, animalière, paysage, sport…).
J’entends d’ici « Ouh c’est de la triche ! », je vous répondrais NON ! Otez-vous définitivement cette idée préconçue. Pour les raisons évoquées précédemment, le capteur d’un appareil photo fusse-t-il même professionnel n’a pas la capacité de l’œil humain. L’œil s’adapte au flux de la lumière environnante, la pupille se dilate / se referme instantanément et en permanence, le cerveau associe le flux d’images et nous en restitue une image parfaitement nette. Le capteur ne peut tout simplement (pas encore) rivaliser cette prouesse !
Quand vous photographiez un paysage, vous devez ajuster le plus possible les tonalités sur l’ensemble des histogrammes. Ce n’est pas toujours possible et vous devez faire des compromis à la prise de vue puis corriger ce(s) point(s) en post-traitement (+/- luminosité, clarté, noir, etc.).
Si vous ne le faites pas vous aurez la encore une photo moyenne ! Cela n’est ni scandaleux, ni un mal en soit, mais si vous êtes ici, c’est surement pour que l’on partage ensemble les bonnes pratiques et avoir la plus jolie photo paysagère, non ?
Préparer sa photo pour une édition (livre, papier) suit ce même raisonnement. Que vous le fassiez faire par un laboratoire ou par vos propres moyens, la photographie doit être préparée au type de papier de destination. Sans, vous avez toutes les chances d’être déçu par la différence entre la photo qui s’affiche sur votre écran et la photo qui vous tenez entre les mains. Nous détaillerons la aussi ce point dans un article dédié.
L’axe artistique
Les plus belles photos de paysages répondent toutes à 3 critères qualitatifs : Profondeur, Dramatique, émotion.
Si l’un des critères manquent, la photo sera probablement réussie, mais elle ne suscitera l’effet d’adhésion. J’ai pris conscience de cela en suivant les cours William PATINO (Lien), une référence dans le domaine de la photographie, je vous invite à le suivre (en langue anglaise). Maintenant que je vous ai dit cela, posez vous la question pourquoi vous aimez une photographie d’un paysage et moins d’autres, vous arriverez au même besoin d’équilibre (profondeur, dramatique, émotion).
Le critère Profondeur va donner à la photo de paysage du caractère par ce biais, je ne fais seulement allusion à l’ouverture de la focale (article dédié) mais de aussi dans le choix de sa composition / du cadrage de la photo qui va porter le regard vers un point précis de la photo ou conduire le regard à être aspiré par l’immensité de votre paysage.
Le caractère dramatique peut être donné par la scène elle-même mais aussi en travaillant en post traitement la photo pour mettre en relief la force d’un rocher, d’une falaise, de la force des vagues … de la formation orageuse qui arrive, etc. L’émotion qui suscite l’image est l’équilibre entre le paysage, le cadrage, la maitrise technique, la qualité du post traitement. Si vous réussissez cela, la force du paysage frappera le regard de celui qui regarde votre photographie